En français, em português, en español, in English.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 viennent tout juste de s’achever et, pour les amoureux des émotions sportives, difficile d’échapper à la vague de mélancolie qui succède à l’euphorie, dur de revenir au train-train du quotidien après tant d’heures passées à s’extasier devant les saisies de kumi-kata, les ondulations sous l’eau, les attaques au fleuret, les manchettes de réception et passes en extension, les techniques de saut Fosbury ou encore les lignes en travers des surfeurs dans le creux d’énormes tubes.
Alors, parce qu’il faut bien saper l’ennui et la morosité et que se souvenir est revivre, quoi de mieux qu’un petit shoot d’images fortes qui peuplent notre imaginaire ? RITA égrène donc pour vous, chers lecteurs, chères lectrices, quelques moments marquants de ces olympiades pour le continent américain, du nord au sud. Notre revue étant transaméricaine, commençons d’abord par évoquer la beauté d’un podium en gymnastique rythmique : enfin vainqueure sur l’épreuve du sol, après avoir été battue plusieurs fois par Simone Biles, star mondiale de ce sport, Rebeca Andrade recevait un hommage appuyé de ses deux rivales nord-américaines, Jordan Chiles (qui sera plus tard déclassée) et surtout Simone Biles elle-même, qui s’agenouillaient devant la Brésilienne issue d’une banlieue appauvrie dans la région de São Paulo et désormais consacrée reine – « she is a queen », déclairait Biles après coup.
Et puisque l’on parle d’idoles du sport brésilien, que dire de l’athlète paraolympique Gabriel Araújo, « Gabrielzinho » (le petit Gabriel) ? Ce nageur de poche, 1m21, privé de bras et souffrant de jambes atrophiées, est devenu en quelques jours et au bout de trois finales victorieuses, la coqueluche du public parisien, qu’il a conquis par son style si spectaculaire, autant dans l’eau – avec ses ondulations de dauphin, à la seule force de son torse et de son bassin – qu’en dehors du bassin – par sa personnalité solaire, ses tours d’arène pour saluer la foule et ses petits pas de danse sur le podium. À l’égal de tous leurs adversaires du monde entier, les parasportifs du continent américain ont ainsi enchanté le public par un très haut niveau de performance physique et technique : on peut notamment détacher, parmi tant d’autres, les résultats de la Colombienne Karen Palomeque, souffrant d’une hémiparésie, qui a battu deux records du monde et glané les médailles d’or sur 100 et 400 mètres, ou encore ceux de l’Américain Marc Stutzman, dénommé « Armless Archer » (l’archer sans bras), qui a planté ses flèches dans le cœur des cibles avec l’aide de ses pieds.
Rembobinons encore le temps et rappelez-vous, lors des compétitions entre athlètes sans déficience, cette foulée si tonique et aérienne de Julien Alfred, dont la ligne droite triomphante, sur le 100 mètres féminin, avait faire chavirer de bonheur la petite île caribéenne de Sainte-Lucie. Comme souvent, l’athlétisme, peut-être le sport le plus démocratique, a d’ailleurs permis de revisiter la géographie de l’espace caribéen. Ce fut le cas lors de la victoire surprise du lanceur de disque jamaïcain Roje Stona, et puis il y eut la bondissante Thea Lafond apportant à l’île de la Dominique sa toute première médaille d’or, ainsi que la domination incontestable de Marileidy Paulino, qui a fait briller la République dominicaine sur le 400 mètres féminin, s’offrant le luxe de battre le vieux record olympique de sa devancière venue d’une île voisine, la Guadeloupéenne Marie-José Pérec... justement célébrée à Paris, puisqu’elle fut, avec son compatriote insulaire Teddy Riner, la dernière porteuse de la flamme olympique.
La magie des Jeux est sans doute de mêler des sports ultra-médiatiques à des disciplines plus anonymes, et si l’on a pu, par exemple, admirer la force individuelle et collective des basketteurs et basketteuses états-uniens, tous parés d’or, ou bien si l’on a été éberlué par les trois titres d’une jeune nageuse canadienne de 18 ans, Summer McIntosh, comment ne pas reconnaître également la portée d’exploits sportifs aussi considérables que ceux de Mijaín López, idole nationale à Cuba, qui vient tout simplement, à 42 ans, de gagner son cinquième titre olympique consécutif dans la catégorie des poids super-lourds en lutte gréco-romaine ? Dans un environnement où les médias et supporters se focalisent avant tout, par chauvinisme, sur les résultats de leurs propres délégations, il est probable que vous n’ayez pas entendu parler de certaines performances telles que celles de la Guatémaltèque Adirana Ruano Oliva et de la Chilienne Francisca Crovetto, vainqueures dans des épreuves de tir à la carabine – respectivement, la fosse et le skeet –, ou bien de la boxeuse panaméenne Atheyna Bylon et du véliplanchiste péruvien Stefano Peschiera, qui ont obtenu l’argent et le bronze. Mais dans ces pays qui n’ont de loin pas les moyens financiers d’investir autant dans le sport que des nations comme les États-Unis ou la France, ces sportives et sportifs ont été accueillis en héros !
Notre kaléidoscope de souvenirs se limite ici aux histoires de sportifs couronnés de succès, mais la compétition sportive, bien sûr, est aussi marquée par son lot de revers, déceptions et blessures, ce qui rend d’ailleurs les victoires d’autant plus belles. Surtout, le sport est aussi porteur d’enjeux qui dépassent les seules carrières individuelles de quelques compétiteurs olympiques. Notre intention, lorsque nous avions lancé notre appel à publications, était d’éclairer, à l’échelle du continent américain, de multiples facettes du sport, envisagé tant dans ses pratiques au quotidien et son utilisation pour des besoins sanitaires ou éducatifs, qu’appréhendé à travers son économie, sa professionnalisation, ses pratiques illégales et dopantes, sa couverture médiatique, ses événements d’ampleur parfois internationale et ses implications géopolitiques (classement au tableau des médailles, compétition pour l’obtention de l’organisation de manifestations sportives, poids politique des fédérations dans les États, instrumentalisation politique des succès sportifs, etc…), sans oublier les enjeux socioculturels qui traversent le champ du sport, en particulier en ce qui concerne les questions liées au genre et à la race. On peut ici se référer au remarquable travail de Stuart Hall, dans The spectacle of the ‘other’, sur la représentation du racisme dans le sport.
Les articles qui nous ont été soumis et vous sont ici présentés éclairent ces aspects si divers du sport en tant que phénomène social, politique, culturel et économique. Ils vont bien au-delà de l’olympisme et il n’est pas étonnant que beaucoup se penchent sur le football, sport le plus populaire – et de loin – dans le monde et, notamment, en Amérique latine.
La section Dossier Thématique de ce numéro 17 de RITA rassemble plusieurs contributions :
Bachir Sirois-Moumni étudie le rôle joué par les médias canadiens dans la représentation, la production et la construction de l'identité nationale canadienne, dans le contexte d'une compétition internationale comme la Coupe du Monde de football. La représentation médiatique du nationalisme sportif canadien est utilisée comme une lentille permettant d'examiner comment les éléments de l'identité nationale canadienne ont été représentés, reproduits et renforcés par les médias suite aux performances et aux défaites sportives de l'équipe canadienne de soccer.
Yohann Lossouarn se penche sur les débuts du football à São Paulo (1900-1920) et expose comment ce sport d’origine anglaise a pu être un instrument utilisé par la bourgeoisie locale, très europhile, pour asseoir son hégémonie culturelle et économique, ainsi que pour inscrire la ville dans le pays et dans le monde. L’auteur dévoile cependant toute la complexité des rapports de force sociaux s’articulant autour de ce sport en pleine expansion, qui s’est assez rapidement développé comme une pratique populaire, débordant bien souvent des cadres fixés par la bourgeoisie paulistana.
On reste dans l’univers du football brésilien avec l’article d’Humberto Machado Lima Junior. Ce dernier propose une étude sur les répercussions du racisme systémique et institutionnel sur la subjectivation des athlètes noirs dans le football brésilien au XXIe siècle. Cette recherche s'appuie sur la sociologie du guichet, comme cadre théorique et analytique, et utilise les données produites par l'Observatoire de la Discrimination Raciale dans le Football, couvrant la période de 2016 à 2023.
Elisa Santalena retrace l'histoire d'une finale de Coupe Davis entre l'Italie et le Chili qui a marqué durablement l'histoire sportive et diplomatique italo-latino-américaine. Ce match s'est déroulé à Santiago du Chili le 19 décembre 1976, trois ans après le coup d'État civil-militaire. S'appuyant sur des articles de presse, des documents gouvernementaux et des archives des ministères des Affaires étrangères, l'autrice éclaire de quelle façon le sport est devenu un point focal d'enjeux et de tensions entre les deux pays.
Toujours dans la foulée très sportive qu’adopte RITA pour ce numéro, Anne-Lise Boyer propose une recension de l'ouvrage de l'historien du baseball Erik Sherman, intitulé Daybreak at Chavez Ravine: Fernandomania and the Remaking of the Los Angeles Dodgers (Presses de l’Université du Nebraska, 2023). L'ouvrage examine l'impact de l'arrivée de Fernando Valenzuela au sein des Dodgers, une trentaine d'années après le déplacement de cette équipe de baseball de Brooklyn à Los Angeles, et en particulier sur les effets réparateurs de cette nomination sur les relations entre les Dodgers et la communauté mexicaine-américaine.
Cette recension n’est pas le seul texte de notre rubrique « Traits d’union », puisque vous trouverez également l’article de Michele Merenda sur les faits marquants du cyclisme colombien. Les exploits réalisés par les coureurs de ce pays sont retracés notamment par une sélection de coupures de presse, mais l’article, au-delà d’une chronique sportive qui ravira tous les amoureux de la « Petite Reine » et de la « Grande Boucle », soulève la place croissante que ce sport a occupée dans la diffusion d’une image positive de la Colombie, auprès de la population nationale et à l’international.
Pour conclure cette section du dossier thématique, Javiera Cárdenas nous offre, dans la rubrique « Rencontres », une perspective sur le football féminin chilien contemporain grâce à un entretien réalisé auprès de Carolina Cabello, chercheuse en sport et actuelle présidente du Tribunal de honor de la corporación de fútbol Santiago Wanderes. Par ses connaissances académiques et son expérience personnelle en tant que joueuse de football, elle révèle certains des grands défis actuels du football féminin.
Enfin, dans la session « Varia », Angelita Matos Souza e Júlia Lima dos Santos se penchent sur la pertinence de la notion de travail exproprié de Nancy Fraser pour traiter du travail des femmes de ménage au Brésil.
François Weigel, pour le Comité de Rédaction de RITA.
Rebeca Andrade aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, en 2016 , Photo : Fernando Frazão/Agência Brasil.
-----------
Os Jogos Olímpicos e Paralímpicos de Paris 2024 acabaram de se encerrar e, para os amantes das emoções esportivas, é difícil escapar da onda de melancolia que segue à euforia. É duro voltar à rotina do dia a dia depois de tantas horas passadas admirando pegadas de kumi-kata, ondulações subaquáticas, ataques de florete, manchetes de recepção e passes em extensão, técnicas de salto Fosbury ou as linhas desenhadas pelos surfistas no interior de imensos tubos.
Assim, para espantar o tédio e a melancolia, e já que recordar é reviver, o que pode ser melhor do que uma dose de imagens marcantes que povoam nosso imaginário? A RITA compartilha, então, com vocês, caros leitores e leitoras, alguns dos momentos mais notáveis dessas olimpíadas para o continente americano, do norte ao sul. Sendo nossa revista transamericana, comecemos falando sobre a beleza de um pódio na ginástica rítmica: finalmente vitoriosa no solo, após ter sido derrotada várias vezes por Simone Biles, estrela mundial do esporte, Rebeca Andrade recebeu uma homenagem comovente de suas duas rivais norte-americanas, Jordan Chiles (que mais tarde seria desclassificada) e, especialmente, Simone Biles, que se ajoelharam diante da brasileira vinda de uma periferia da região de São Paulo, agora consagrada rainha – "she is a queen", declarou Biles após o evento.
E, já que estamos falando de ídolos do esporte brasileiro, o que dizer do atleta paralímpico Gabriel Araújo, "Gabrielzinho" (o pequeno Gabriel)? Esse nadador de apenas 1m21, sem braços e com pernas atrofiadas, conquistou o público parisiense em poucos dias e após três finais vitoriosas, com seu estilo tão espetacular tanto na água – com suas ondulações de golfinho, usando apenas a força do tronco e do quadril – quanto fora dela, com sua personalidade radiante, voltas na arena para saudar a multidão e pequenos passos de dança no pódio.Igualados a todos os seus adversários ao redor do mundo, os paratletas do continente americano encantaram o público com um nível físico e técnico altíssimo: podemos destacar, entre outros, os feitos da colombiana Karen Palomeque, que sofre de hemiparesia, ao quebrar dois recordes mundiais e conquistar o ouro nos 100 e 400 metros, ou do americano Marc Stutzman, apelidado de "Armless Archer" (o arqueiro sem braços), que cravou suas flechas nos alvos com a ajuda dos pés.
Voltando às competições entre atletas sem deficiência, recordemos a passada vigorosa e leve de Julien Alfred, cuja linha reta triunfante nos 100 metros femininos fez a pequena ilha caribenha de Santa Lúcia transbordar de felicidade. Como sempre, o atletismo, talvez o esporte mais democrático, permitiu redescobrir a geografia do Caribe. Foi o caso da vitória surpresa do lançador de disco jamaicano Roje Stona, assim como da saltadora Thea Lafond, que trouxe à ilha da Dominica sua primeira medalha de ouro, e da incontestável dominação de Marileidy Paulino, que fez a República Dominicana brilhar nos 400 metros femininos, quebrando o antigo recorde olímpico de sua antecessora de uma ilha vizinha, a guadalupense Marie-José Pérec, justamente celebrada em Paris, pois ela foi, junto a seu compatriota insular Teddy Riner, a última portadora da tocha olímpica.
A magia dos Jogos está, sem dúvida, em misturar esportes extremamente midiáticos com disciplinas mais anônimas. Se pudemos admirar, por exemplo, a força individual e coletiva dos jogadores de basquete dos Estados Unidos, todos adornados de ouro, ou se ficamos espantados com os três títulos da jovem nadadora canadense de 18 anos, Summer McIntosh, como não reconhecer também os feitos igualmente grandiosos de Mijaín López, ídolo nacional em Cuba, que, aos 42 anos, acaba de conquistar seu quinto título olímpico consecutivo na categoria superpesado da luta greco-romana?
Em um cenário onde a mídia e os torcedores se concentram, por patriotismo, nos resultados de suas próprias delegações, é provável que você não tenha ouvido falar de certas performances, como as da guatemalteca Adriana Ruano Oliva e da chilena Francisca Crovetto, vencedoras em provas de tiro ao prato – respectivamente na fossa e no skeet –, ou da boxeadora panamenha Atheyna Bylon e do velejador peruano Stefano Peschiera, que conquistaram prata e bronze. Mas nesses países, que estão longe de ter os recursos financeiros para investir tanto no esporte quanto os Estados Unidos ou a França, esses atletas foram recebidos como heróis!
Nosso caleidoscópio de memórias se limita aqui a histórias de esportistas coroados de sucesso, mas a competição esportiva, claro, também é marcada por derrotas, decepções e lesões, o que torna as vitórias ainda mais bonitas. Além disso, o esporte carrega questões que vão além das carreiras individuais de alguns competidores olímpicos. Nossa intenção, ao lançar nosso chamado para publicações, era destacar, na escala do continente americano, as múltiplas facetas do esporte, visto tanto em suas práticas cotidianas e sua utilização para fins de saúde ou educação, quanto através de sua economia, profissionalização, práticas ilegais e dopagem, cobertura midiática, eventos de alcance às vezes internacional e suas implicações geopolíticas (classificação no quadro de medalhas, competição para sediar eventos esportivos, peso político das federações nos Estados, instrumentalização política dos sucessos esportivos, etc.), sem esquecer os desafios socioculturais que atravessam o campo do esporte, especialmente no que diz respeito a questões de gênero e raça. Podemos aqui nos referir ao trabalho notável de Stuart Hall em The Spectacle of the ‘Other’ sobre a representação do racismo no esporte.
Os artigos que nos foram submetidos e que apresentamos aqui iluminam esses diversos aspectos do esporte como um fenômeno social, político, cultural e econômico. Eles vão muito além do olimpismo, e não é surpresa que muitos se concentrem no futebol, o esporte mais popular – e de longe – no mundo, especialmente na América Latina.
A seção Dossiê Temático deste número 17 da RITA reúne várias contribuições :
Bachir Sirois-Moumni estuda o papel desempenhado pela mídia canadense na representação, produção e construção da identidade nacional canadense no contexto de uma competição internacional como a Copa do Mundo de futebol. A representação midiática do nacionalismo esportivo canadense é usada como uma lente para examinar como os elementos da identidade nacional canadense foram representados, reproduzidos e reforçados pela mídia após as performances e derrotas da equipe canadense de futebol.
Yohann Lossouarn foca nos primórdios do futebol em São Paulo (1900-1920) e expõe como esse esporte de origem inglesa pôde ser usado pela burguesia local, altamente eurocêntrica, como um instrumento para consolidar sua hegemonia cultural e econômica, além de inserir a cidade no país e no mundo. O autor revela, no entanto, toda a complexidade das relações de poder sociais em torno desse esporte em rápida expansão, que logo se desenvolveu como uma prática popular, frequentemente ultrapassando os limites estabelecidos pela burguesia paulistana.
Continuamos no universo do futebol brasileiro com o artigo de Humberto Machado Lima Junior. Ele apresenta um estudo sobre os impactos do racismo sistêmico e institucional na subjetivação dos atletas negros no futebol brasileiro no século XXI. Essa pesquisa se baseia na sociologia do guichê, como referencial teórico e analítico, e utiliza dados produzidos pelo Observatório da Discriminação Racial no Futebol, abrangendo o período de 2016 a 2023.
Elisa Santalena evoca uma final da Copa Davis entre a Itália e o Chile, que deixou uma marca duradoura na história italo-latino-americana nos campos do esporte e da diplomacia. O jogo teve lugar em Santiago do Chile, no dia 19 de dezembro de 1976, três anos após o golpe de Estado civil-militar. Apoiando-se em artigos de imprensa, documentos governamentais e arquivos dos Ministérios das Relações Exteriores, a autora mostra de que forma o esporte se tornou um ponto fulcral das relações e tensões entre os dois países.
Ainda seguindo a linha esportiva adotada pela RITA para este número, Anne-Lise Boyer oferece uma resenha do livro do historiador de beisebol Erik Sherman, intitulado Daybreak at Chavez Ravine: Fernandomania and the Remaking of the Los Angeles Dodgers (University of Nebraska Press, 2023). O livro examina o impacto da chegada de Fernando Valenzuela aos Dodgers, cerca de trinta anos após a mudança da equipe de beisebol de Brooklyn para Los Angeles, e, em particular, os efeitos reparadores dessa nomeação nas relações entre os Dodgers e a comunidade méxico-americana.
Essa resenha não é o único texto de nossa seção "Traços de União", já que você também encontrará o artigo de Michele Merenda sobre os principais eventos do ciclismo colombiano. As conquistas dos ciclistas desse país são retratadas principalmente através de uma seleção de recortes de imprensa, mas o artigo, além de ser uma crônica esportiva que encantará todos os amantes da "Pequena Rainha" e do "Grande Giro", destaca o papel crescente que esse esporte desempenhou na difusão de uma imagem positiva da Colômbia, tanto para a população nacional quanto internacionalmente.
Para concluir esta seção do dossiê temático, Javiera Cárdenas nos oferece, na rubrica "Encontros", uma perspectiva sobre o futebol feminino contemporâneo chileno, por meio de uma entrevista realizada com Carolina Cabello, pesquisadora em esporte e atual presidente do Tribunal de Honra da corporação de futebol Santiago Wanderers. Por meio de seus conhecimentos acadêmicos e sua experiência pessoal como jogadora de futebol, ela revela alguns dos grandes desafios atuais do futebol feminino.
Por fim, na seção "Varia", Angelita Matos Souza e Júlia Lima dos Santos exploram a relevância da noção de trabalho expropriado de Nancy Fraser para tratar do trabalho das empregadas domésticas no Brasil.
François Weigel, do Comitê de Redação RITA.
-----------
Los Juegos Olímpicos y Paralímpicos de París 2024 acaban de concluir, y para los amantes de las emociones deportivas, es difícil escapar de la ola de melancolía que sigue a la euforia. Resulta duro regresar a la rutina diaria después de tantas horas de asombro ante las técnicas de kumi-kata, las ondulaciones bajo el agua, los ataques con florete, las recepciones de antebrazo y los pases en voleibol, las técnicas de salto Fosbury o las líneas trazadas por los surfistas dentro de enormes tubos.
Así que, para combatir el aburrimiento y la tristeza, y porque recordar es revivir, ¿qué mejor que una dosis de imágenes poderosas de los juegos para alimentar nuestro imaginario? La revista RITA les ofrece, queridos lectores y queridas lectoras, algunos momentos destacados de estas olimpiadas para el continente americano, de Norte a Sur. Nuestra revista, de enfoque transamericano, comienza recordando la belleza de un podio brasilero en gimnasia rítmica: finalmente vencedora en la prueba de suelo, tras haber sido superada varias veces por Simone Biles, estrella mundial de este deporte, Rebeca Andrade recibió un homenaje especial de sus dos rivales norteamericanas, Jordan Chiles (quien más tarde sería descalificada) y, sobre todo, de la propia Simone Biles, quienes se arrodillaron ante la brasileña, originaria de un barrio empobrecido de São Paulo, ahora coronada como reina – «she's a queen», declaraba Biles después.
A propósito de los ídolos del deporte brasileño, ¿qué decir del atleta paralímpico Gabriel Araújo, «Gabrielzinho». Este nadador de apenas 1.21 m, sin brazos y con piernas atrofiadas, se convirtió en pocos días, tras tres finales victoriosas, en el favorito del público parisino, al que conquistó con su estilo espectacular, tanto dentro del agua – con sus ondulaciones de delfín, utilizando solo su torso y caderas – como fuera de ella, con su personalidad radiante, saludando a la multitud con vueltas alrededor del estadio y haciendo pequeños pasos de baile en el podio. Al igual que todos sus rivales del mundo entero, los deportistas paralímpicos del continente americano encantaron al público con un altísimo nivel de rendimiento físico y técnico. Se destacan, entre tantos otros representantes del continente americano, los resultados de la atleta colombiana Karen Palomeque, que sufre de hemiparesia y batió dos récords mundiales al ganar las medallas de oro en 100 y 400 metros, o los del estadounidense Marc Stutzman, conocido como «Armless Archer» (el arquero sin brazos), quien clavó sus flechas en el corazón de las dianas utilizando tan solo sus pies.
Si retrocedemos un poco en el tiempo, recordemos también la potente y aérea carrera de Julien Alfred, cuya recta triunfal en los 100 metros femeninos llenó de felicidad a la pequeña isla caribeña de Santa Lucía. Como es frecuente, el atletismo, quizás el deporte más democrático, permitió redescubrir la geografía del Caribe. Fue el caso con la victoria sorpresiva del lanzador de disco jamaicano Roje Stona, así como con Thea Lafond, quien aportó la primera medalla de oro a la isla de Dominica. Y no podemos olvidar la incontestable dominación de Marileidy Paulino, quien hizo brillar a la República Dominicana en los 400 metros femeninos, batiendo el viejo récord olímpico de su predecesora, la guadalupana Marie-José Pérec, quien fue justamente celebrada en París, ya que junto a su compatriota Teddy Riner fue la última portadora de la llama olímpica.
La magia de los Juegos Olímpicos radica, sin duda, en la mezcla de deportes altamente mediáticos con disciplinas más anónimas. Si bien pudimos admirar la fuerza colectiva e individual de los equipos de baloncesto de Estados Unidos, todos ganadores del oro, o quedar asombrados por los tres títulos de la joven nadadora canadiense de 18 años, Summer McIntosh, también es necesario reconocer la magnitud de proezas deportivas como las del ídolo cubano Mijaín López, quien, a sus 42 años, acaba de ganar su quinto título olímpico consecutivo en la categoría de superpesados en lucha grecorromana.
En un entorno donde los medios y los aficionados suelen enfocarse, por chauvinismo, en los resultados de sus propias delegaciones, es probable que no hayan oído hablar de ciertas actuaciones como las de la guatemalteca Adriana Ruano Oliva y la chilena Francisca Crovetto, ganadoras en las pruebas de tiro con carabina – la fosa y el skeet, respectivamente –, o de la boxeadora panameña Atheyna Bylon y el windsurfista peruano Stefano Peschiera, quienes obtuvieron plata y bronce. Pero en estos países, que distan mucho de tener los medios financieros para invertir tanto en el deporte como lo hacen Estados Unidos o Francia, estos deportistas fueron recibidos como héroes.
Nuestro caleidoscopio de recuerdos se limita aquí a historias de atletas coronados con éxito, pero la competencia deportiva, por supuesto, también está marcada por derrotas, decepciones y lesiones, lo que hace que las victorias sean aún más bellas. El deporte, además, conlleva desafíos que trascienden las carreras individuales de unos pocos competidores olímpicos. Nuestra intención, al lanzar nuestra convocatoria de publicaciones, fue iluminar, a nivel del continente americano, múltiples facetas del deporte, visto tanto en sus prácticas cotidianas y su uso para necesidades sanitarias o educativas, como en términos de su economía, profesionalización, prácticas ilegales y dopaje, cobertura mediática, grandes eventos internacionales y sus implicaciones geopolíticas (clasificación en el medallero, competencia por la organización de eventos deportivos, peso político de las federaciones en los Estados, instrumentalización política de los éxitos deportivos, etc.), sin olvidar los retos socioculturales que atraviesan el ámbito deportivo, especialmente en lo que respecta a cuestiones de género y «raza».
Los artículos que nos han llegado y que aquí les presentamos iluminan estos diversos aspectos del deporte como fenómeno social, político, cultural y económico. Van más allá del olimpismo, y no es sorprendente que muchos se centren en el fútbol, el deporte más popular – por mucho – en el mundo y, particularmente, en América Latina.
La sección Dossier Temático de este número 17 de RITA reúne varias contribuciones. Bachir Sirois-Moumni estudia el papel desempeñado por los medios canadienses en la representación, producción y construcción de la identidad nacional canadiense en el contexto de una competencia internacional como la Copa del Mundo de fútbol. La representación mediática del nacionalismo deportivo canadiense se utiliza como lente para examinar cómo los elementos de la identidad nacional canadiense han sido representados, reproducidos y reforzados por los medios tras las actuaciones y derrotas deportivas del equipo canadiense de fútbol.
Yohann Lossouarn se enfoca en los inicios del fútbol en São Paulo (1900-1920) y expone cómo este deporte de origen inglés fue utilizado por la burguesía local, muy eurocentrista, para consolidar su hegemonía cultural y económica, así como para insertar a la ciudad en el país y en el mundo. Sin embargo, el autor revela toda la complejidad de las relaciones de poder social que se articulaban en torno a este deporte en expansión, que rápidamente se desarrolló como una práctica popular, desbordando a menudo los límites establecidos por la burguesía paulista.
Siguiendo en el universo del fútbol brasileño, Humberto Machado Lima Junior propone un estudio sobre las repercusiones del racismo sistémico e institucional en la subjetivación de los atletas negros en el fútbol brasileño del siglo XXI. Esta investigación se basa en la sociología de guichet, como marco teórico y analítico, y utiliza los datos producidos por el Observatorio de la Discriminación Racial en el Fútbol, cubriendo el periodo de 2016 a 2023.
Elisa Santalena rememora una final de Copa Davis entre Italia y Chile que dejó una huella imborrable en la historia italo-latinoamericana en los ámbitos del deporte y la diplomacia. El partido tuvo lugar en Santiago de Chile el 19 de diciembre de 1976, tres años después del golpe de Estado cívico-militar. A partir de artículos de prensa, documentos gubernamentales y archivos de los Ministerios de Asuntos Exteriores, la autora muestra cómo el deporte se convirtió en un punto delicado en las relaciones y tensiones entre ambos países.
Continuando con el tema deportivo de RITA en este número, Anne-Lise Boyer presenta una reseña de la obra del historiador del béisbol Erik Sherman, titulada Daybreak at Chavez Ravine: Fernandomania and the Remaking of the Los Angeles Dodgers (University of Nebraska Press, 2023). El libro examina el impacto de la llegada de Fernando Valenzuela a los Dodgers, unas tres décadas después del traslado de este equipo de béisbol de Brooklyn a Los Ángeles, y, en particular, los efectos reparadores de esta nominación en las relaciones entre los Dodgers y la comunidad mexicoamericana.
Esta reseña no es el único texto de nuestra sección «Traits d’union», ya que también encontrarán el artículo de Michele Merenda sobre los hitos del ciclismo colombiano. Los logros de los ciclistas de este país se narran a través de una selección de recortes de prensa, pero el artículo, más allá de ser una crónica deportiva que encantará a los amantes de la “Petite Reine” y del «Grande Boucle», subraya el creciente papel que este deporte ha desempeñado en la difusión de una imagen positiva de Colombia, tanto a nivel nacional como internacional.
Para concluir esta sección del dossier temático, Javiera Cárdenas nos ofrece, en la sección «Encuentros», una perspectiva sobre el fútbol femenino chileno contemporáneo a través de una entrevista con Carolina Cabello, investigadora en deporte y actual presidenta del Tribunal de Honor de la Corporación de Fútbol Santiago Wanderers. Gracias a sus conocimientos académicos y su experiencia personal como futbolista, revela algunos de los grandes desafíos actuales del fútbol femenino.
Finalmente, en la sección «Varios», Angelita Matos Souza y Júlia Lima dos Santos abordan la pertinencia del concepto de trabajo expropiado de Nancy Fraser para analizar el trabajo de las empleadas domésticas en Brasil.
François Weigel, para el Comité de Redacción de RITA.
-----------
The Paris 2024 Olympic and Paralympic Games have just come to a close, and for lovers of sports emotions, it is hard to escape the wave of melancholy that follows the euphoria, hard to return to the routine of everyday life after so many hours spent in awe of kumi-kata grabs, underwater undulations, foil attacks, landing cuffs and extension passes, Fosbury jumping techniques, or the lines across the surfers in the hollows of huge tubes.
So, because boredom and gloom must be eradicated, and because to remember is to relive, what could be better than a shot of the powerful images that populate our imaginations? RITA therefore brings you, dear readers, some of the highlights of these Olympics for the American continent, from north to south. As our magazine is trans-American, let us start by evoking the beauty of a podium finish in rhythmic gymnastics: finally victorious in the floor event, after having been beaten several times by Simone Biles, the world star of the sport, Rebeca Andrade received a heartfelt tribute from her two North American rivals, Jordan Chiles (who was later downgraded) and above all Simone Biles herself, who knelt before the Brazilian from an impoverished suburb in the São Paulo region, now crowned queen - “she is a queen”, declared Biles afterwards.
And while we're on the subject of Brazilian sporting idols, how about para-Olympic athlete Gabriel Araújo, “Gabrielzinho” (little Gabriel)? This pocket-sized swimmer, 1m21 tall, deprived of arms and suffering from atrophied legs, became in just a few days and after three victorious finals, the darling of the Parisian public, which he won over with his spectacular style, both in the water - with his dolphin-like undulations, powered solely by his torso and pelvis - and out of the pool - with his sunny personality, his arena tricks to greet the crowd and his little dance steps on the podium. On a par with their rivals from all over the world, the parasport athletes from the American continent delighted the public with their high level of physical and technical performance: Among many others, we can single out the results of Colombian Karen Palomeque, suffering from hemiparesis, who broke two world records and won gold medals in the 100 and 400 meters, or those of American Marc Stutzman, known as the “Armless Archer”, who shot his arrows into the heart of the targets with the help of his feet.
Let us go back in time again and recall, in competitions between athletes without disabilities, Julien Alfred's tonic, airy stride, whose triumphant straight line in the women's 100-meter race had the small Caribbean island of Saint Lucia in a frenzy. As is often the case, athletics, perhaps the most democratic of all sports, also provided an opportunity to revisit the geography of the Caribbean. This was the case with the surprise victory of Jamaican discus thrower Roje Stona, and then there was the leaping Thea Lafond, who brought the island of Dominica its very first gold medal, as well as the undisputed domination of Marileidy Paulino, who made the Dominican Republic shine in the women's 400-meter race, offering herself the luxury of beating the old Olympic record of her predecessor from a neighboring island, Guadeloupe's Marie-José Pérec, who was actually celebrated in Paris, since she was, along with her fellow islander Teddy Riner, the last torchbearer to carry the Olympic flame.
The magic of the Games undoubtedly lies in their ability to blend ultra-mediatised sports with more anonymous disciplines, and if, for example, we were able to admire the individual and collective strength of the American basketball players, all adorned with gold, or if we were stunned by the three titles won by an 18-year-old Canadian swimmer, Summer McIntosh, how can we fail to recognize the significance of such considerable sporting feats as those of Mijaín López, Cuba's national idol, who at the age of 42 has just won her fifth consecutive Olympic title in the super-heavyweight Greco-Roman wrestling category? In an environment where the media and fans focus above all, out of chauvinism, on the results of their own delegations, it's likely that you haven't heard about performances such as those of Guatemalan Adirana Ruano Oliva and Chilean Francisca Crovetto, winners in the rifle shooting events - pit and skeet respectively - or Panamanian boxer Atheyna Bylon and Peruvian windsurfer Stefano Peschiera, who took silver and bronze respectively. But in these countries, which by far don't have the financial means to invest as much in sport as nations like the USA or France, these sportsmen and women were welcomed as heroes!
Our kaleidoscope of memories is limited here to the stories of successful athletes, but sporting competition, of course, is also marked by its share of setbacks, disappointments and injuries, which makes the victories all the more beautiful. Above all, sport is also about more than just the individual careers of a few Olympic competitors. When we launched our call for publications, our intention was to shed light on the many facets of sport on the American continent, from its everyday practices and its use for health and educational purposes, to its economy, professionalization, illegal practices and doping, its media coverage, its sometimes international events and its geopolitical implications (ranking on the medal table, competition for the organization of sporting events, political weight of federations in states, political instrumentalization of sporting successes, etc.), not to mention the socio-political stakes involved, not to mention the socio-cultural issues that run through the field of sport, particularly with regard to questions of gender and race.
The articles submitted to us and presented here shed light on such diverse aspects of sport as a social, political, cultural and economic phenomenon. They go far beyond Olympism, and it's not surprising that many of them focus on football, by far the most popular sport in the world, particularly in Latin America.
The thematic section of this number 17 of RITA brings together several contributions:
Bachir Sirois-Moumni examines the role played by Canadian media in the representation, production and construction of Canadian national identity, in the context of an international competition such as the Football World Cup. Media representation of Canadian sports nationalism is used as a lens through which to examine how elements of Canadian national identity were represented, reproduced and reinforced by the media in the wake of the Canadian soccer team's sporting performances and defeats.
Yohann Lossouarn examines the beginnings of football in São Paulo (1900-1920) and shows how this sport of English origin was used by the local, very Europhile bourgeoisie to establish its cultural and economic hegemony, as well as to establish the city within the country and the world. However, the author reveals the complexity of the social power relations surrounding this fast-growing sport, which quickly developed into a popular practice, often extending beyond the boundaries set by the Paulistana bourgeoisie.
We remain in the world of Brazilian football with Humberto Machado Lima Junior's article. The latter proposes a study of the repercussions of systemic and institutional racism on the subjectivation of black athletes in Brazilian soccer in the 21st century. This research is based on the sociology of the counter, as a theoretical and analytical framework, and uses data produced by the Observatory of Racial Discrimination in Football, covering the period from 2016 to 2023.
Elisa Santalena looks back on a Davis Cup final between Italy and Chile that left a lasting mark on Italian-Latin American history in the fields of sport and diplomacy. The match took place in Santiago de Chile on December 19, 1976, three years after the civil-military coup d'état. Drawing on press articles, government documents and Foreign Ministry archives, the author shows how sport became a sore point in relations and tensions between the two countries.
Still in the very sporting vein that RITA adopts for this issue, Anne-Lise Boyer offers a review of baseball historian Erik Sherman's Daybreak at Chavez Ravine: Fernandomania and the Remaking of the Los Angeles Dodgers (University of Nebraska Press, 2023). The book examines the impact of Fernando Valenzuela's arrival with the Dodgers, some thirty years after the baseball team moved from Brooklyn to Los Angeles, and in particular the restorative effects of this appointment on relations between the Dodgers and the Mexican-American community.
This review is not the only text in our “Traits d'union” section, as you will also find Michele Merenda's article on the highlights of Colombian cycling. The exploits of the country's cyclists are recounted through a selection of press clippings, but the article goes beyond a sports chronicle that will delight all lovers of the “Little Queen” and the “Great Loop”, to highlight the growing role played by this sport in disseminating a positive image of Colombia, both nationally and internationally.
To conclude this section of the thematic dossier, Javiera Cárdenas offers us, in the “Rencontres” section, a perspective on contemporary Chilean women's football thanks to an interview with Carolina Cabello, sports researcher and current president of the Tribunal de honor de la corporación de fútbol Santiago Wanderes. Through her academic knowledge and personal experience as a soccer player, she reveals some of the major challenges facing women's football today.
Finally, in the “Varia” session, Angelita Matos Souza and Júlia Lima dos Santos examine the relevance of Nancy Fraser's notion of expropriated labor to the work of housekeepers in Brazil.
François Weigel, for RITA's editorial comittee.
Bibliographie:
HALL, Stuart. « The Spectacle of the ‘Other’ », in Representation : Cultural Representations and Signifying Practices, Londres : Sage, 1997, p. 223-290.